Enregistrement de la conférence : « L’Himalaya et ses populations face au réchauffement climatique »

Olivier Chiron, géographe, association « Himalayan Heritage » et Éric Veyssy, médiateur scientifique et culturel « Fleuves, Eau, Climat », Terre & Océan.

Dans le cadre du projet ODDyssée «  Irrégularités climatiques : contribuer à les mettre en lumière, à les atténuer et à s’y adapter « 

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Le massif de l’Himalaya, surnommé le « 3ème pole » du fait de son énorme volume de glace, est soumis aux effets du réchauffement climatique en cours. Zone amont de l’écoulement de tous les grands fleuves d’Asie (Indus, Gange, Brahmapoutre, Irrawaddy, Mékong, Yang-Tseu-Kiang, Hoang-Ho, …), c’est aussi la région du monde où la construction de barrages est la plus intense. La fonte du permafrost de haute altitude et des petits glaciers, de l’Est notamment, déstabilisent les pentes et les faces rocheuses, engendrant des éboulements plus fréquents et plus rapides. Les habitants des contrebas de l’Himalaya sont ainsi menacés par des risques d’écoulements brutaux des lacs glaciaires cumulés à ceux des ruptures de barrages.  C’est ce qui est advenu dernièrement dans la région de Chamoli (Uttarakhand, Inde), le long de la rivière Dhauliganga (sous affluent du Gange) : un glissement de terrain a submergé deux centrales hydro-électriques, des routes, 5 ponts, des maisons et du bétail. Les tensions y sont aussi hydro-politiques entres régions et États (Pakistan, Inde, Chine, Bangladesh, …). En interne, les barrages constituent aussi un moyen d’emprises pour les gouvernements sur les populations de ces régions sensibles : Tibet, Cachemire, le long du Mékong ou de la rivière Tista, etc… Et ces barrages affectent aussi significativement le régime des rivières et fleuves en aval …

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